Les immatériels - Roman

Des cités inaccessibles, des territoires misérables, des haines irréconciliables …

Facebook

Intention


Derrière le conflit classique entre une caste bien pensante au pouvoir et la rébellion violente et infréquentable, se profile la séparation de la raison et de l’inavouable enfoui dans les faubourgs, les « mauvais quartiers » de la conscience.


La culpabilité de Charles, l’émergence des sentiments normalement refoulés par les habitants de la ville, est une progression initiatique vers l’acceptation de la vérité. L’aventure vécue par le héros, qui met en scène une cité vertueuse et son agresseur diabolisé, est une figuration de la découverte par le héros de son inconscient, sombre et terrifiant.


Les rebelles, réputés grossiers, violents, sont le symbole des instincts primitifs qui nous terrifient. La cité, bien pensante et raisonnable, représente notre raison pensant triompher du mal. Le problème enfoui, refoulé devra bien un jour être regardé avec courage et franchise.


La conscience et l’acceptation d’un autre équilibre fait renaître Charles à la nouvelle réalité, l’invitant à prendre ses distances avec les illusions et les situations refoulant dans l’oubli la partie sombre de l’humanité, symbolisant la partie cachée de lui-même.


Le récit est ainsi parsemé de symboles, lisibles ou pas selon la sagacité (et le degré d’initiation du lecteur), qui transposent le chemin de découverte de l’inconscient du héro – et le mien, en fait – en les faisant sans cesse figurer sous la forme de l’opposition entre la cité et la rébellion.

Mais la découverte d’une vérité nouvellement éclairée, la remise en perspective de la nature réelle des protagonistes n’est qu’une étape. 


Car la connaissance n’est validée que par l’action. La fusion des contraires est, seule, porteuse de l’espoir que l’on doit lire au moment de l’épilogue. Il faut rassembler ce qui est épars, c’est à dire obtenir que le belligérants soient à nouveau unis (ont-ils été vraiment étrangers l’un à l’autre plutôt que séparés ?